Comparison of End-tidal Sevoflurane Concentration Required for Optimal Depth of Anesthesia during Opioid-free General Anesthesia Using Intravenous Lignocaine versus Morphine.

In opioid-free anesthesia (OFA) protocol, intravenous lignocaine can offer perioperative analgesic benefits. However, maintaining adequate anesthetic depth during OFA, particularly with neuromuscular blockade, poses a challenge due to the unreliable nature of hemodynamic parameters as indicators of anesthetic depth. We aimed to compare the end-tidal sevoflurane concentration needed to maintain bispectral index (BIS) values of 40-60 in patients undergoing major head-and-neck cancer surgery using lignocaine-based OFA versus a morphine-based regimen. This prospective, randomized, double-blind study enrolled 30 patients undergoing wide excision and reconstruction for head-and-neck cancer. Group L received a lignocaine bolus (1.5 mg/kg) and infusion (1 mg/kg/h), while Group B received a morphine bolus (0.2 mg/kg) and 2 mg/h infusion. Propofol was used to induce anesthesia, and nasal intubation was carried out. Sevoflurane in a 1:1 air-oxygen mixture was used for maintenance, titrated to maintain BIS values between 40 and 60. Additional analgesics were added if indicated. End-tidal sevoflurane concentration and sevoflurane consumption were significantly higher in Group L. Hypertension was significantly more frequent in Group L and required significantly more additional analgesics (P < 0.001). Mean heart rate was higher in Group L immediately after induction and at 1 min postintubation, while it was lower at 60 min postintubation. Neither group reported any incidence of intraoperative awareness. Lignocaine-based OFA required a significantly higher end-tidal sevoflurane to maintain sufficient anesthetic depth compared to morphine-based anesthesia. In addition, sevoflurane use, intraoperative hypertension, and the need for supplemental analgesics were notably greater in the OFA group. Résumé Contexte et objectifs:Dans le protocole d’anesthésie sans opioïdes (ASO), la lidocaïne intraveineuse peut offrir des avantages analgésiques périopératoires. Cependant, maintenir une profondeur d’anesthésie adéquate pendant l’ASO, en particulier avec un bloc neuromusculaire, représente un défi en raison de la nature peu fiable des paramètres hémodynamiques comme indicateurs de la profondeur de l’anesthésie. Notre objectif était de comparer la concentration de sévoflurane de fin d’expiration nécessaire pour maintenir des valeurs d’indice bispectral (BIS) de 40 à 60 chez des patients subissant une chirurgie majeure de la tête et du cou, en utilisant une ASO à base de lidocaïne versus un régime à base de morphine.Méthodes:Cette étude prospective, randomisée et en double aveugle a inclus 30 patients subissant une excision large et une reconstruction pour un cancer de la tête et du cou. Le groupe L a reçu un bolus de lidocaïne (1.5 mg/kg) et une perfusion (1 mg/kg/h), tandis que le groupe B a reçu un bolus de morphine (0.2 mg/kg) et une perfusion de 2 mg/h. Le propofol a été utilisé pour l’induction de l’anesthésie, et une intubation nasale a été réalisée. Le sévoflurane dans un mélange air-oxygène 1:1 a été utilisé pour le maintien, titré pour maintenir les valeurs de BIS entre 40 et 60. Des analgésiques supplémentaires ont été ajoutés si indiqué.Résultats:La concentration de sévoflurane de fin d’expiration et la consommation de sévoflurane étaient significativement plus élevées dans le groupe L. L’hypertension était significativement plus fréquente dans le groupe L et a nécessité significativement plus d’analgésiques supplémentaires (P<0.001). La fréquence cardiaque moyenne était plus élevée dans le groupe L immédiatement après l’induction et à 1 minute post-intubation, tandis qu’elle était plus basse à 60 minutes post-intubation. Aucune incidence de conscience peropératoire n’a été rapportée dans aucun des groupes.Conclusion:L’ASO à base de lidocaïne a nécessité une concentration de sévoflurane de fin d’expiration significativement plus élevée pour maintenir une profondeur d’anesthésie suffisante par rapport à l’anesthésie à base de morphine. De plus, l’utilisation de sévoflurane, l’hypertension peropératoire et le besoin d’analgésiques supplémentaires étaient notablement plus importants dans le groupe ASO.